Ramener les vacances dans ses bagages

Je voulais le faire vendredi, puis samedi, puis hier, mais quand j’ai dit « Je DOIS A.B.S.O.L.U.M.E.N.T. écrire la Newsletter aujourd’hui », l’Homme a levé le sourcil qu’il a sévère et fourni. « Tu es au courant que tu es en vacances ? » - « Oui. Dernier jour. » - « Raison de plus ! ». Il pleuvait comme jamais ; le cafard du dimanche soir pointait son nez à dix heures du matin ; j’avais le dynamisme d’une moule parquée et rien que ma formulation appelait à l'autoflagellation.

Cinq semaines d’arrêt. Un luxe que j’ai mesuré à chaque instant et auquel j’aurais voulu m’accrocher indéfiniment. « Tu te rends compte que j’ai dû poser cinq semaines de congé, parce que tu me l’as demandé ? » m’avait-il dit en faisant semblant d’être choqué. Je me suis assise dans le fauteuil et j’ai regardé la pluie jusqu’à ne plus la voir. C’était parfait comme écran géant pour se repasser le film et je me suis mise à sourire…
D’abord le trajet avec escale dans un moulin aménagé en chambres d’hôtes, en route pour une « cure thermale » d’une semaine avec chaque jour les mains dans le kaolin, la séance d’aquagym, la douche pénétrante (un régal pour le dos) et l’enveloppement à la boue. Phase deux : randonnée vélo dans des paysages à couper le souffle. Le Gers, ils vous le diront tous « ça monte et ça descend ». Obligée de mettre pied à terre plus souvent qu’à mon tour, ce qui me laissait tout le loisir de pester sur mon manque d’entraînement et l’absurdité de prendre autant de bagages. Et à chaque arrivée, très heureuse de ma journée. Phase trois : se poser en famille, avec parents, fille, cousine, frère, neveux… Manger (un peu trop) tout ce qui se prépare de meilleur avec les légumes du jardin, les œuf des poules de papa et les produits du Sud-Ouest. Nager dans la piscine. Assister le soir aux incroyables concerts de « Jazz in Marciac ». Finir en douceur quelques jours rien qu’à deux… et arriver en Belgique en actionnant les essuie-glaces juste après la frontière… Un grand classique.
Je m’étais repassé le film, la pluie coulait toujours abondamment (l’adverbe n’est pas superflu, croyez-moi) et la nostalgie gagnait du terrain. Je n’avais pas travaillé, je n’avais pas écrit non plus. Le réseau était trop pourri et même si l’excuse ne tient pas, on dira qu’elle avait fait la farce le temps de cette parenthèse très réussie.
Comment faire durer l’effet magique des vacances ?
Pour rappeler la cure, un bon bain chaud. Le vélo, je l’ai équipé de pédales à clips et d’un beauty case à fixer sur le porte-bagage, léger et petit : je suis parée pour des week-ends « ravel ». Pour les concerts, avec les enregistrements en tous genres dont le net déborde, il n’y a que l’embarras du choix. J’ai dévalisé le rayon « fruits et légumes » pour égayer nos assiettes, les plantes en pot pour les « vraies » tisanes. J’ai encouragé l’Homme à tailler sa barbe plutôt que de la raser et fait le plein de livres. Des formats poche, des histoires légères et joyeuses, "pour les vacances".

Côté ateliers, pour prolonger les vacances, comme ça, sur un coup de tête, venez me rejoindre. Cette semaine, de mercredi à vendredi, je vous propose trois jours à Charleroi pour écrire une nouvelle de A à Z, de 9h30 à 16h30, avec le tarot de l’écrivain. La semaine prochaine, du 26 au 30 août, à Bruxelles pour le retravail d'un texte long à la Maison de la Francité .

Et pour que l’effet magique des vacances dure toute l’année, il y a le cursus complet des ateliers d’écriture de l’école du Choc des mots, sur 6 ou 10 journées : les inscriptions sont ouvertes.
  1. D’abord « l’alphabet de l’écrivain », pour acquérir les outils de l’apprenti.
  2. Ensuite, « à chacun son genre de nouvelle » pour maîtriser les mille subtilités du genre.
  3. En parallèle, « ma vie n’est pas un conte de fées » approche l’autobiographie sous forme de conte.
  4. Vient alors « je scénarise, tu m’intrigues, il dialogue… » pour explorer le scénario, sa structure efficace et ses dialogues percutants.
  5. Enfin, le grand plongeoir avec le « laboratoire roman » et son tout nouveau « LABO+ » pour se lancer dans l’écriture d’un texte long.
  6. Quand le premier jet est bouclé, voilà venu le temps de passer au « retravail d’un texte long » afin de finaliser le projet.
Du côté de la récréation, il y a les ateliers en ligne « les lundis au soleil », et “les petits déjeuners” proposés dès septembre à Burnontige en province de Liège. Que vous écriviez seuls chez vous, « le tarot de l’écrivain » vous accompagnera.

Quand je dis que je n’ai pas travaillé et pas écrit cet été, ce n’est pas tout à fait juste. J’ai beaucoup lu, pris des notes en pagaille, eu des idées de consignes tout azimut. Merci aux aires d’autoroute et leurs livres à prix mini. Merci aux heures de gamberge à vélo dans la campagne gersoise. Merci aux bonnes recettes de papa. Merci Netflix et la Casa de Papel. Merci Ann-So pour les jeux de société testés et approuvés. Merci les magazines. Merci aux chansons d'Angèle. Et merci, merci, merci Facebook, Instagram et Pinterest.

Parce que j’ai décidé que cette année serait celle de la créativité, je vous concocte pour la prochaine Newsletter non seulement une bibliographie commentée sur le sujet, mais le plan de la campagne "Choc des Mots" 2019/2020 avec cadeaux, citations et incitations à écrire, en atelier ou à la maison. Vous savez quoi ? J’ai déjà hâte de vous l’envoyer.

Pour l’heure, je trouve que j’ai eu bien raison de veiller à ramener les vacances dans mes bagages, le soleil brille et je suis SUPER heureuse que ce soit la rentrée pour moi aujourd'hui.
 
Belle écriture !

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